Michel Bouquet est né à Paris le 6 novembre 1925. En 1943, il entre au Conservatoire et se passionne pour le théâtre. Il joue dans les pièces de Jean Anouilh et devient son ami. Il travaille ensuite avec Jean Vilar et Gérard Philipe. Sa voix très particulière, âpre, vibrante, profonde, sait se faire incisive. Michel Bouquet se met au service des grands auteurs : Molière, Albert Camus, Ionesco, Samuel Beckett, Harold Pinter, Denis Diderot, Blaise Cendrars, Jules Supervielle. Bouche sans lèvres, regard perçant, gestes comptés, il donne l'impression d'une maîtrise totale de lui-même. Intarissable sur son métier, très discret sur sa vie il est d'une modestie qui frise la coquetterie. "Ne perdez pas de temps avec vous. L'intéressant c'est l'autre qui est en vous. C'est à dire le personnage qui vous souffle comment jouer". Michel Bouquet s'imprègne lentement de chacun de ses rôles. Il est inoubliable dans Le neveu de Rameau, Le malade imaginaire ou En attendant Godot.
Plus réticent envers le cinéma, il joue beaucoup les notables provinciaux pervers, dans les films de Claude Chabrol et travaille également avec François Truffaut et André Cayatte. En 1990, Michel Bouquet tient un rôle très remarqué dans Toto le héros de Jaco Van Dormael. Il participe l'année suivante au film d'Alain Corneau Tous les matins du monde, récompensé du César du meilleur réalisateur et du meilleur film. Michel Bouquet reçoit le César du meilleur acteur pour Comment j'ai tué mon père. Son rôle de François Mitterrand vieillissant dans Le promeneur du Champ de Mars de Robert Guédiguian illustre une nouvelle fois son talent de comédien. Michel Bouquet ne se lasse pas de jouer. Il aime surprendre et s'aventurer dans l'absurde.
Depuis septembre 2010, il joue Le Roi se meurt de Ionesco qu'il a interprété pour la première fois en 1994. En 2012 Michel Bouquet joue le rôle du peintre dans Renoir de Gilles Bourdos.